Pour cette série des Miroirs d’Automne, j’ai choisi des toiles "libres" : non fixées sur un châssis, elles continuent à bouger et à vivre. Quand on regarde ces images, on a le sentiment d’être autorisé à prendre une grande respiration sous ces énormes feuillages, le temps est comme suspendu.
Les flous par endroits que j’ai créés sont rendus par l’utilisation de la peinture avec mes doigts, il y a quelque chose d’intuitif. Je devais poser mes pinceaux pour exprimer au plus près ce que je ressentais par rapport à cet univers végétal.
Comme Gaston Bachelard le décrit très bien, "C’est près de l’eau et de ses fleurs que j’ai le mieux compris que la rêverie est un univers en émanation, un souffle odorant qui sort des choses par l’intermédiaire d’un rêveur ».
Comprendre la force qu’exprime cette nature qui nous entoure. Que ce soit les troncs de cupressus tels des écorchés vifs ayant survécu aux tempêtes, ou au contraire les feuilles d’aulnes d’un jaune éclatant, qui surgissent sur leur fond noir qu’est le tronc. Ou encore mon regard d’orfèvre que je porte sur du lierre décomposé en dentelle par mes soins.
Gratuit